Erich Fromm (1900-1980) en était convaincu : « L’amour n’est pas un sentiment à la portée de n’importe qui ».
Rompant avec la vision romantique des philosophes du XIXe siècle – qui concevaient l’amour comme un affect passif, au sens où il s’emparait du sujet sans prévenir et prenait possession de lui -, le psychanalyste estimait que l’amour était une « activité ».
Il était « un « prendre part à » et non un « se laisser prendre » », écrivait-il. Quiconque aspirait à connaître l’amour se devait dès lors de le considérer comme un art.
Plus question de s’en remettre au hasard en espérant être touché par les flèches de Cupidon.
Il fallait au contraire, en adoptant une démarche volontariste, apprendre à aimer.
Le désarroi face à l’amour est resté le même. Loin de prétendre donner des recettes miracles, il entendait plutôt signaler les écueils à éviter et suggérer des voies pour accéder à une forme d’union épanouissante, harmonieuse et durable.
Pour passer maître dans l’art d’aimer, il faut « procéder de la même manière que pour apprendre n’importe quel autre art, à savoir la musique, la peinture, la charpenterie ou l’art de la médecine ».
C’est-à-dire commencer par acquérir un ensemble de connaissances théoriques, puis s’attacher avec assiduité à les mettre en pratique.
Rony Akrich
L’art d’aimer (1/3 parties)
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